Complications PMA, c'est pour moi
La galère...
Jeudi: 2ème jour d'arrêt. Je commence à avoir de légères douleurs au niveau de l'utérus au dessus du vagin. Bon je n'y prête pas trop attention, je sais que les ovaires travaillent encore et que l'utérus est censé se placer.
A 13h30, ces douleurs se sont transformées en coups de couteau horribles. Niveau douleur 9/10, je ne pouvais plus marcher, les pics de douleurs étaient très intenses.
Je décide de prendre du spasfon et du doliprane.
A 14h, les douleurs sont toujours horribles malgré les médoc... je décide d'appeler gygy. J'explique à la secrétaire: douleurs comme coups de couteau dans l'utérus, bien au milieu du bas ventre. Difficultés pour uriner (ça fait trop mal) et presque nauséeuse tellement la douleur est insupportable.
La secrétaire me dit d'aller aux urgences. Mais vu que je n'habite pas à Paris, elle m'a demandé d'aller aux urgences les plus proches de chez moi.
Je sais que la Clinique C-B à 5km de chez moi n'est pas très fiable (leur incompétence a failli me coûter la vie en 2010 lors de mon hellp-syndrome), alors je décide d'aller au CHU à 12km, là où ils me connaissent et où ma césarienne a été faite.
J'arrive aux urgences maternité-gynécologie, que je connais parfaitement bien. En salle d'attente, plusieurs femmes enceinte. 5 en tout. Pff c'est pas gagné pour moi, qui arrive avec mes 5 sa et mes douleurs sans pertes de sang.
Au bout de 2h d'attente (il ne faut pas être pressée) je suis enfin appelée.
L'infirmière qui me reçoit, me demande de faire pipi dans un gobelet et me pose tout un tas de questions sur le pourquoi je viens. J'avais l'impression qu'avec mes 5 sa elle prenait un peu la chose à la légère.
Puis au fil des questions-réponses elle voit que j'ai quand même de forts antécédents. Elle comprends alors que je ne viens surement pas pour rien.
L'interne arrive. Elle me pose les mêmes questions. Elle revient avec le résultat de mes urines: le test est bien positif (bin oui puisque je vous ai dit que j'avais fait une pds!) et une légère trace de sang dans vos urines mais rien de bien grave, pas de cystite en vue.
Elle commence donc à m'examiner: speculum, puis écho vaginale. Elle écarquille les yeux, elle a l'air très étonnée. Je ne vois pas l'écran alors je lui demande "qu'est ce qu'il y a?". "Oh! vos ovaires sont énormes (4cm) et les follicules également (32mm), je n'arrive même pas à voir l'utérus. Pas étonnant que vous avez mal vu la taille des ovaires, en plus un follicule a éclaté."
Après quelques minutes à "admirer" mes ovaires, elle accède enfin à l'utérus: un petit épanchement sanguin et une petite poche est visible. "C'est une grossesse évolutive, et cela correspond bien à la date que vous m'avez donnée" (ouf !). Pas de traces de l'autre brybry transféré (le 6 cellules a du se perdre). Pour l'épanchement rien de grave.
Verdict: HYPERSTIMULATION OVARIENNE
Je ressors de là un peu rassurée d'avoir vu mon petit sac et un traitement spasfon-doliprane.
Tout aurait pu s'arrêter là mais non.
Le soir, mes douleurs reprennent de plus belle: des gros pics de douleurs comme jamais. Je passe une soirée à souffrir. Et la nuit c'est pas mieux: comment me positionner? comment faire pour trouver le sommeil avec ces douleurs ?
Je me lève à 1h pour faire pipi, j'ai envie mais j'ai du mal à contracter la vessie. Je m'essuie, c'est un peu rosé (et merde). Les douleurs sont toujours présentes.
A 4h30, je me relève. C'est le drame, je perd vraiment du sang. C'est rouge foncé et les quelques gouttes qui sont tombées colorent bien l'eau de la cuvette. (Je suis dégoûtée...). Mon mari ne dort pas, il s'inquiète beaucoup alors il me demande, alors tu saignes ou pas?
Oui je saigne...
Et de nouveau, bien que les douleurs s'étaient calmées en position "allongée", mes coups de poignard reviennent en force. Je me plie en 2, je gémis tellement la douleur est insupportable. Je dis à mon mari, demain on retourne aux urgences, ca va pas!
7h30: mon mari se lève, emmène les enfants à l'école (pas de bol c'est notre semaine de garde). Je reste au lit, je retourne au toilettes histoire de vérifier les pertes de sang ce que ça donne. OUF, plus de pertes.
9h: je vais mieux, les douleurs se sont estompées et sont tolérables. Mon mari m'apporte le petit dej au lit, j'ai une sale tête (lui aussi vu la nuit).
Il veut que j'appelle le gygy pour lui demander quoi faire et si on doit encore aller aux urgences.
J'appelle et je tombe sur Caroline la secrétaire (ouf c'est pas Odile). Je lui explique les urgences d'hier (car Odile n'a pas fait le rapport), puis les évenements de la nuit, les pertes de sang, la difficulté pour faire pipi etc.
Elle me passe directement super-gygy. Il me rassure: c'est une hyperstim, les pertes de sang ça peut arriver. La bonne nouvelle c'est que si hyper stim il y a, cela veut dire que la grossesse se passe bien. Il m'explique que le taux HCG augmentant, les ovaires se mettent encore plus au travail. C'est donc rassurant.
Il m'a donné le DOSTINEX, un traitement pour l'hyperstim. Et à part le repos total, spasfon, doliprane et glace sur le ventre il n'y a rien d'autre à faire.
Je ne connaissais pas trop les symptômes d'une hyperstimulation et en cherchent sur le net je suis tombée sur une description très représentative de ce que je vis en ce moment. C'est ici.